Le champ de conscience du plexus solaire et ses émotions (article 4 de 6)

Affirmer son identité et faire l’expérience du pouvoir personnel, tel est la nature psychique de ce champ de conscience.

Récapitulons. Le champ de conscience du coccyx qui transporte les instincts fondamentaux de l’homme, dont celui de vivre en incarnation, doit normalement fournir l’énergie et le courage nécessaire à la survie et au développement de tous les champs. Le mandat du champ de conscience sacré, qui répond aux désirs du corps astral, est de créer les conditions d’existence ou, si vous aimez mieux, l’environnement dans lequel se déroule l’expérience de vie. Si l’on considère l’état actuel des choses, le rôle du plexus solaire est d’amener l’individu à se situer par rapport au cercle de vie dans lequel il s’exprime. De ce fait, il devient le champ responsable du développement de l’identité personnelle et celui par lequel l’individu tente d’en exercer le pouvoir sur son milieu de vie. Une expérience qui doit normalement conduire à atteindre la liberté de choix, la liberté d’être. Retenez que les trois premiers champs forment un triangle d’énergie psychique qui manifeste la nature du soi inférieur. Ils correspondent aux énergies physiques, émotives et intellectuelles qui forment la base de toute personnalité. Une personnalité qui ne reconnaît plus qu’un maître soit elle-même.

Ce qui symbolise le champ du plexus est le « Je ». Il est le champ de conscience le plus séparatif de tous et sa forte tendance à privilégier les objectifs personnels correspond bien à sa nature égoïste. Il se trouve à mi-chemin entre les centres cardiaque et laryngé – au-dessus du diaphragme – et les centres sacré et coccygien – au-dessous du diaphragme. Cette considération revêt une importance majeure que nous comprendrons mieux lorsque je développerai le champ de conscience du cœur. Par l’entremise du plexus solaire, l’individu doit, pour être en mesure de consolider la conscience qu’il a de lui-même, maintenir un équilibre entre ce qu’il est et son environnement. De ses rapports avec le monde extérieur, il adhère à la plupart des principes humains qui sont véhiculés dans la société. Puis, il les personnalise en créant un monde de valeurs ou de croyances qui colore sa pensée et qui détermine sa manière d’aborder le monde qui l’entoure. Si l’on prend le temps d’y réfléchir, on s’aperçoit que les principes et les valeurs que nous adoptons sont à l’image des forces et des faiblesses que nous transportons. Ils habillent le « Je », le protège, et en font la promotion. Faisons une petite pause afin de mieux cerner la dépendance du « Je » envers les principes et les valeurs qui colorent notre intellect.

Les principes, que sont-ils exactement? Quels impacts nos croyances ou nos valeurs ont-elles sur nos choix? Pourquoi l’aspirant devrait-il s’y attarder? Les principes sont essentiellement des propositions vraies ou fausses que nous estimons vraies et avec lesquelles nous structurons notre manière de penser et d’agir. Nous retrouvons les principes humains classés sous différents thèmes tels que principes raciaux, religieux, moraux, sociaux, familiaux, etc. Par affinité, nous adhérons avec facilité à la plupart d’entre eux. Au fil du temps, les principes ont une évolution parallèle à la nôtre qui les rend conformes à la réalité du moment. Ainsi, tout au long de notre expérience de vie, ils définissent notre ligne de conduite en qualifiant nos pensées, nos gestes et nos actes. En fait, ils forment le squelette de notre pensée. En ce qui a trait à notre système de valeurs, il définit le degré d’attachement à un quelconque principe. Les valeurs sont donc une manière plus personnelle de véhiculer un principe, car elle concerne l’estime particulière que nous développons pour quelque chose. Elle détermine le caractère « valable » d’une pensée, d’une action ou d’un geste. Les valeurs fournissent donc une référence de jugement (bon ou mauvais) que nous portons sur nos actions ou sur celles d’autrui.

La manière dont l’homme interprète les événements est intimement liée à la qualité de ses pensées, c’est-à-dire aux principes et aux valeurs qu’il véhicule. « Tel un homme pense, tel il est » et « l’énergie suit la pensée » sont des règles ésotériques fondamentales qui indiquent clairement l’ascendant qu’exercent sur nous les multiples schémas de pensée que nous adoptons tout au long de notre vie. Nous sommes le produit de ce que nous pensons et nous en faisons systématiquement l’expérience.

« Avant que vous ne la viviez, la vie n’est rien, mais c’est à vous, de lui donner un sens. La valeur n’est autre chose que ce sens que vous choisissez ». J.P. Sartre.

L’usage de l’intellect, qui est la prérogative du champ du plexus à tendance séparative, soumis aux principes et aux valeurs qui le colorent, favorise l’emploi de méthodes sanctionnées par le temps dans le monde des affaires humaines. Des méthodes qui favorisent la critique, l’attaque personnelle, les invectives et l’emploi de la force, et ce, dans le but d’arriver à ses fins. Il faut se rappeler que la sensibilité n’est pas l’émotion, mais lorsque nous faisons intervenir la pensée, cela produit l’émotion. Voici un exemple qui traduit parfaitement cette définition.

Par une belle journée de printemps, un homme, assis sur un banc longeant la rue, prenait un peu de soleil. Moi, j’attendais tout près ma copine qui faisait quelques emplettes dans une boutique. Une femme vint s’assoir sur le même banc que lui et s’alluma une cigarette. Instantanément, l’homme se leva, lui faisant savoir son mécontentement. Furieux, il s’en alla, maugréant que sa fumée était une abomination. Il est évident que cet homme avait ajouté à son bagage de valeurs l’intolérance à la cigarette. Il s’est senti dérangé par la fumée de cette dame avant même qu’elle n’ait eu le temps de produire un quelconque effet sur lui tellement sa réaction fut rapide. Je me suis alors demandé pourquoi il n’avait aucune réaction alors que des dizaines de voitures et de camions, projetant leur monoxyde de carbone, passaient sous son nez. La fumée de cigarette n’a rien à voir avec la colère qu’il ressentit. En fait, c’est davantage le non-respect des valeurs qu’il a faites siennes qui entraîna son émotion. Concernant la pollution générée par les voitures, il est fort à parier que n’ayant pas encore statué à cet effet, aucune pensée n’avait assez de puissance pour conduire à l’émotion. Cet exemple permet de comprendre le rôle de l’intellect qui agit comme agent déclencheur de l’émotion. C’est pourquoi il devient nécessaire d’épurer et de raffiner l’intellect.

L’évolution faisant son travail, les principes et les valeurs qui colorent l’intellect s’épurent. Progressivement, le « Je » soumis à l’attraction du champ du cœur, se raffine, diminuant d’autant la nature égoïste de ce champ de conscience. Une grande qualité contribue à faire évoluer la manifestation de ce champ; il s’agit du discernement. Une qualité qui apparaît et qui s’affine au fil de l’évolution. Voici cinq séquences qui donnent un aperçu du développement graduel de cette qualité.

  • La pensée de l’homme se développe, elle devient moins instinctive. Ce dernier comprend mieux la notion du bien et du mal. Il peut maintenant interpréter ce qu’il perçoit, mais son discernement est limité à sa conscience physique, une conscience qui est essentiellement accaparée par des besoins d’ordre physiques.

PUIS

  • Il apprend à faire des choix, mais ces derniers sont impulsifs et émotifs. Tout ce qui le préoccupe est le résultat. Il agit en premier et réfléchit ensuite; bien que sa réflexion soit principalement centrée sur le résultat obtenu.

PUIS

  • Sa capacité à évaluer se raffine, il choisit selon ce qui est bien pour lui, mais sans nécessairement se préoccuper des autres. La logique de ses choix est conséquente à son bien-être. Il réfléchit peu sur la portée de ses gestes, car ses choix sont d’abord en fonction de lui, peu importe les conséquences sur l’entourage.

PUIS

  • Par la force des choses, il apprend à réfléchir sur les conséquences de ses choix bien qu’il demeure sous la domination des satisfactions recherchées. Il analyse le pour et le contre et se met à la recherche de solutions. Sa pensée se met au service de ses états d’être, de ses émotions. Il ajoute le facteur d’analyse qui lui permet d’améliorer la qualité et la portée de ses gestes. De jour en jour, il découvre qu’il peut faire mieux.

PUIS

  • Sa réflexion est de plus en plus constante. Une certaine capacité à prévoir, à projeter certains résultats avant qu’ils n’arrivent commence à se faire sentir et à être efficace. Par contre, son discernement repose encore sur une base émotive et le besoin de satisfaire son monde de désirs brouille son jugement. Les malaises qui l’habitent le poussent à agir, mais ses expériences passées l’obligent à discerner avec plus de justesse. Pour la première fois, il réalise consciemment que le discernement devient une qualité à atteindre. Au fur et à mesure que les champs de conscience supérieurs au plexus solaire font sentir leur impact, le discernement s’améliore raffinant ainsi la notion de choix.

Le plexus solaire est la grande chambre de compensation [1] pour toutes les énergies des champs sacré et coccygien. Il est l’exutoire du corps astral ou de désirs vers le monde extérieur. Sa relation avec le plan astral est donc aiguë. L’évolution de la conscience qui amène l’individu à se situer dans un « cercle de vie » entraîne aussi les vibrations de ses expériences qui continuent d’étendre et de solliciter d’autres sphères d’affirmation. Aussi le champ du plexus s’affaire à affirmer l’identité et tout ce qui touche cet aspect provoque des remous. La liberté de la personne, la liberté d’expression sont, par exemple, des éléments qui agissent sur la conscience de ce champ. Parce que son rôle actuel est de créer, promouvoir et défendre l’identité personnelle, tout ce qui touche la notion de respect le fait fortement réagir. Si l’identité est reconnue et qu’il y a possibilité de faire la démonstration de son pouvoir, une forme de sérénité ou d’autosuffisance peut prendre rapidement place. À l’inverse, lorsqu’elle est bafouée et que son pouvoir s’en trouve neutralisé, la colère, le rejet, ou encore l’impuissance risque de prendre la relève. Par exemple, on rejette du revers de la main mes arguments, on empiète sur ma vie privée, on tourne en ridicule une valeur à laquelle je tiens, on se sent incompris ou autre chose du même genre; chaque fois que le facteur identitaire et la capacité de l’exprimer reconnaît cette forme d’agression, ces réactions émotives sont mises à l’avant plan pour défendre le « Je ». Pendant longtemps, le champ du plexus solaire demeure très présent aux énergies psychiques qui habitent les champs qui lui sont inférieurs. Son raffinement ou, si vous aimez mieux, son évolution [2] s’en trouve ralentie. C’est pourquoi les émotions soutiennent ou étouffent l’affirmation du pouvoir personnel d’où l’importance d’assainir et de libérer les champs de consciences du coccyx et du sacré.

L’expérience que nous vivons prend, si je puis dire, la « texture et la couleur » du champ de conscience qui draine le plus d’énergie. Par exemple, une relation amoureuse qui trouve ses motivations au niveau du champ sacré est bien différente de celles qui s’alimentent des énergies du champ du cœur. La qualité des désirs qu’un individu transporte est intimement liée à la condition du champ de conscience qui s’exprime. Lorsque le champ du cœur alimente l’expérience amoureuse, tout ce qui porte au partage, à la complicité et au bonheur de l’autre, nourrit les pensées, les gestes et les actes des individus en cause. Celui qui construit une relation à partir des énergies du champ sacré va vouloir créer un environnement à sa convenance, et ce, sans vraiment s’occuper des besoins du partenaire. Obtenir ce qu’il convoite et s’en servir pour arriver à ses fins est une source de motivation pour lui.

[1] Voir la nature psychologique de sa définition qui se veut une action de compenser, de soulager un sentiment de manque ou de frustration par la recherche ou la pratique d’une activité gratifiante, valorisante.

[2] Le champ du plexus se doit de répondre à l’attraction du champ du cœur. Ainsi, le pouvoir personnel (égoïste) développé à ce niveau est graduellement mis au service du groupe.

À suivre…. avec le champ du coeur (personnalité)

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