La place de l’émotion dans le processus évolutif   

Jour après jour, nous vivons au rythme de nos émotions. Nos désirs non comblés génèrent des malaises (émotions négatives) que nous tentons de résoudre le plus rapidement possible, mais sans vraiment y parvenir.

Lorsqu’elle s’avère positive parce qu’elle génère de la satisfaction, nous connaissons des « petits bonheurs » que nous cherchons à renouveler avec avidité. Sans que nous en soyons conscients, et sans que nous puissions en maîtriser la durée et l’intensité, notre monde de désirs nous projette inévitablement dans l’un ou l’autre de ces pôles.

Pourquoi sommes-nous si malhabiles à modifier cet état de fait ? Pourquoi choisir des solutions qui masquent le problème plutôt que de le régler ? Se pourrait-il que nous ne recherchions pas les bons résultats ? Serait-ce dû à notre manière de concevoir l’émotion ?

Notre perception actuelle de l’émotion semble brouiller notre compréhension de la place qu’elle occupe dans le processus évolutif en nous offrant des pistes de solutions éphémères. Sous l’angle de l’évolution de la conscience, se peut-il que nous retardions notre progression en demeurant prisonniers de notre labyrinthe émotif ?

Modelés par les mœurs et coutumes qui nous sont inculquées, nous adoptons des comportements qui favorisent l’expérience émotive. Par exemple, il y a ce concept très répandu qui, selon le principe du bien et du mal, divise le monde émotionnel en deux grandes catégories : négatives et positives. Cette division crée un dilemme qui semble, de prime abord, insoluble. Nous intervenons dans le processus naturel de l’émotion lorsque nous choisissons délibérément de ne pas exprimer nos émotions négatives. Nous faisons ce choix non pas parce que nous n’en sentons pas le besoin, mais parce qu’elles reflètent l’expression d’une faiblesse.

La société, à travers ses valeurs, ne nous recommande-t-elle pas de limiter la manifestation d’émotions dérangeantes ? Ne nous suggère-t-elle pas d’apprendre à en contrôler les signes extérieurs ? Pour répondre à l’image sociale et éviter d’être perçus comme « faible », nous les refoulons à l’intérieur de nous. On s’y applique tellement bien qu’un jour, nous arrivons à se les cacher à nous-mêmes. Dans un même temps, nous apprenons qu’il est bien de manifester les émotions positives, et même de les cultiver. Socialement, beaucoup d’émotions positives sont interprétées comme des traits de caractère qui rendent la personnalité plus attrayante aux yeux (jugement) de l’entourage.

Encouragés par la société et conditionnés par les valeurs qu’elle prône, nous nous éloignons du véritable enjeu concernant le monde des émotions. Actuellement, notre attention est trop souvent dirigée vers notre monde extérieur. Nous ne cherchons plus dans les profondeurs de notre conscience les causes réelles de l’émotion. On se contente d’identifier ce qui, venant de notre monde extérieur, est source de frustrations et de souffrances.

À l’opposé, nous multiplions les expériences émotives qui nous valorisent aux yeux de ceux qui nous entourent et cela fait notre bonheur. Cependant, pour y arriver, nous devons ajuster notre comportement au besoin de la situation, accordant ainsi une importance exagérée aux exigences des autres, et ce, au détriment de notre propre voix intérieure.

C’est pourquoi nous nous égarons si aisément et réalisons un jour ou l’autre qu’on se connaît peu et mal. En adoptant ce concept, nous voudrions que ceux qui nous entourent modifient ce qui nous dérange. À l’inverse, nous nous attachons exagérément aux personnes et aux choses qui contribuent à notre « petit bonheur ». Dans les deux cas, on en souffre parce que les deux pôles que nous expérimentons sont une source de limitations et de dépendances.

Tout est une question de conscience. Nous avons perdu de vue le fait que c’est notre propre monde de désirs qui définit la nature de nos émotions. Lorsqu’on prend conscience de ce fait, on se rend compte que nous sommes le créateur de nos propres émotions.

Pascal St-Denis

Le manque de transparence, la cause de bien des maux…

Plus j’observe les hauts et les bas de nos sociétés démocratiques, plus je réalise qu’une grande majorité des problèmes qui nous affectent sont dus à un manque évident de transparence. Lorsqu’elle est présente, elle donne une plus grande place à la vérité, et contribue ainsi à assainir la communication entre les parties. La transparence facilite notre compréhension et se traduit par une analyse plus intelligente et rationnelle de notre part. Elle donne un air d’honnêteté et d’intégrité qui favorise la coopération et le partage.    

 Cependant, son absence rend l’information hermétique et sous le contrôle des structures et organisations qui ont intérêt à manipuler l’information. Bien qu’au Canada, il existe une loi sur l’accès à l’information, les restrictions sont nombreuses.

Le manque de transparence finit par créer le doute dans l’esprit des gens. Plus les doutes persistent, plus la suspicion prend du galon et ouvre la porte à des interprétations qui souffrent du manque d’informations.

Les effets qui accompagnent le manque de transparence sont nombreux. Le désintéressement politique en est un d’importance. Beaucoup trop de personnes ne votent plus parce qu’elles doutent de l’honnêteté des politiciens et croient qu’ils ont un agenda caché.

Le doute, la suspicion, le scepticisme, la méfiance qui habitent de plus en plus de personnes finit par créer une paranoïa qui ouvre la porte aux multiples théories complotistes. L’opinion publique n’a pas d’égal, mais elle est actuellement mal utilisée. En tant que citoyens, acceptons-nous trop aisément ce qu’on nous dit ? Les phrases bien tournées du politicien entraîné, braqué sur ses desseins égoïstes, les arguments du démagogue à la langue dorée, exploitant une théorie quelconque aux dépens du public, les mensonges de l’homme qui a une cause ou un intérêt personnel à faire valoir, tous sont facilement entendus et trouvent leur lot d’adeptes.  

 La psychologie de masse et la réponse prévisible à ce qu’on nous dit sont exploitées depuis longtemps. Malheureusement, la plupart du temps, ces facteurs qui prennent le pouls d’une population servent l’intérêt des hommes qui n’ont pas à cœur le bien supérieur de l’humanité. Cela a trop souvent été utilisé à des buts égoïstes. 

Mais cette forme d’influence qui ne mérite pas le nom d’opinion publique peut autant servir des fins louables que des mauvaises, des mesures constructives plutôt que destructives. Un peu d’organisation dans la direction et un programme sagement défini en vue de cet objectif peuvent apporter le changement nécessaire et permettre à une opinion publique saine et intelligente de devenir l’un des facteurs majeurs de la reconstruction mondiale et de justes relations humaines. J’aimerais bien connaître votre opinion sur le sujet de transparence.

Pascal St-Denis

Karma et Réincarnation,

Enseignements intéressants sur ces sujets même si cela peut sembler abstrus.

Karma est la somme totale de nos actes, à la fois dans la vie présente et les vies passées. il est de trois sortes :     Sanchita karma, Prarabdha karma et Agami karma

Sanchita karma comprend tous les mérites et démérites accumulés dans la précédente et toutes les vies antérieures.

La partie de Sanchita karma destinée à influencer la vie humaine dans une incarnation donnée ou la présente, s’appelle Prarabaha.

La troisième sorte de karma est le résultat des mérites ou démérites des actes présents. Agami s’étend à toutes vos paroles, vos pensées et vos actes. Ce que vous pensez, ce que vous dites, ce que vous faites, ainsi que les résultats de vos pensées, paroles et actes, sur vous-mêmes, et sur ceux que cela peut affecter, tombe dans la catégorie du karma présent, qui ne manquera pas de faire pencher la balance de votre vie vers le bien ou le mal dans votre futur développement.

Le karma des monades individuelles. Il est à lui seul un sujet vaste et complexe, qui peut être divisé, pour le cycle particulier du globe Terre, en :

  1. Karma mondial (les sept races racines).
  2. Karma racial, ou destinée et dessein de chaque race-racine.
  3. Karma de sous-race, car chaque sous-race doit exécuter sa propre destinée.
  4. Karma national.
  5. Karma familial.
  6. Karma individuel.

Toutes ces différentes sortes de karma sont mêlées et interdépendantes, de façon inconcevable et inextricable pour l’homme.

Agami : Les actions corporelles bonnes ou mauvaises accomplies après l’acquisition de la connaissance de discernement.

Sanchita : Les actions accomplies précédemment, servant de semence dans les naissances innombrables ; l’accumulation des actions précédentes conservée.

Prarabdha : – Les actions de ce corps (naissance) qui donnent plaisir ou douleur dans cette vie seulement.

Karma. Il faut se souvenir que dans toute action de l’homme l’influence de son karma antérieur constitue un élément important. Dans l’accomplissement de chaque action, nous dit Sri Krishna, il existe cinq facteurs essentiels. :

L’acteur, sa volonté déterminée, l’instrument pour commettre l’acte, telles les mains, la langue, etc., leurs usages et l’influence de la conduite antécédente.

Le travail que fait un homme avec son corps, ses paroles ou son intellect, qu’il soit juste ou injuste, engage ces cinq facteurs essentiels dans l’exécution de l’acte.

Ces cinq éléments essentiels du karma sont divisés en 2 groupes : 1. l’action présente de l’homme (comprenant les quatre premiers facteurs essentiels) et 2, le résultat de son action passée (qui forme le cinquième).

En même temps, il faut remarquer que le résultat de l’existence humaine n’est pas le travail d’un jour ou d’un cycle. C’est l’agrégat de la somme d’actions commises pendant d’innombrables existences antérieures. Chaque action peut en elle-même être très faible, comme les plus petits filaments du coton, tel que des centaines d’entre eux puissent s’envoler d’un seul souffle ; cependant, de tels filaments étroitement serrés et torsadés ensemble forment une corde, si lourde et si forte qu’on peut l’employer pour tirer des éléphants et de grands bateaux, de sorte que les articles du karma de l’homme, si insignifiants soient-ils chacun, se combineraient cependant étroitement par le processus de concrétion et formeraient une formidable corde pouvant influencer sa conduite en bien ou en mal.

Tiré de : Un traité sur le feu cosmique page anglaise 471.

Pascal St-Denis

Les relations interpersonnelles et le non-dit

Je parle ici des interactions entre deux êtres humains et des difficultés qui rendent superficielles un grand nombre de relations. Le non-dit constitue l’un des principaux obstacles à une communication qui se doit d’être enrichissante, car le but premier est d’apprendre sur l’autre et inversement.

Bien sûr, je ne vous apprends rien si je mentionne que la peur se trouve à l’arrière-plan du non-dit. De quelle peur s’agit-il, me direz-vous ? La peur du rejet, du jugement, de tomber en disgrâce, de choquer, d’être mal compris, ou encore, de perdre un être cher. Des peurs qui rendent superficiels un grand nombre d’échanges.

Dire ou ne pas dire ? Peur de mal le dire peut-être ? Dire pour nuire ou pour aider ? Dire pour provoquer, ou encore pour imposer une idée ? Toute chose n’est pas bonne à dire, direz-vous. Dire ce que l’autre veut bien entendre? Dire ce qu’il faut pour être aimé ? Il faut reconnaître que le dire comporte beaucoup de pièges. J’aimerais connaître votre opinion sur la question et partager si le sujet vous intéresse.

Pascal St-Denis.   

Nourrir le principe d’universalité! Par où commencer?

Universalité ne veut pas dire uniformité. L’universalité se construit dans la diversité même si cela semble paradoxale. Il faut d’abord être capable de s’assumer, de vivre sa spécificité. Chacun de nous avons la nôtre. Nous n’avons pas été créé dans un moule unique afin que nous nous ressemblions et se comportions tous de la même manière.

C’est pourquoi j’ai pu comprendre que le développement de l’universalité est avant tout une question de but et non de moyens. Donc, à chacun son moyen d’atteindre un but unique. Quel serait ce but que nous pourrions avoir en commun? La fraternité! Je crois que pour y parvenir, il faudra purifier notre sens de l’amour afin qu’il s’exprime sous forme d’inclusion, de coopération et de partage avec cette diversité humaine.

Pascal St-Denis