La peur de la mort (article 3)

Comportements actuels envers la mort. ( Tiré des textes d’A.A. Bailey)

L’entité ou âme qui se réincarne a tant de fois passé par là que la mort est pour elle une expérience des plus familières. Il serait souhaitable que le cerveau physique puisse en garder la mémoire et la comprendre. L’attitude dominante devant la mort est un comportement de peur. Cette peur est basée sur l’incertitude devant le fait de l’immortalité qui appartient aux croyances, bien que les groupes adonnés à la recherche psychique aient prouvé que sous certaines formes la survivance persistait.

En termes très simples, le thème de la mort soulève la question suivante : Où est le « Je », l’occupant qui habitait le corps abandonné quand ce corps se désagrège ? Cet occupant existe-t-il en dernière analyse ? L’histoire de l’humanité retrace l’interminable recherche d’une assurance à ce sujet, et cette recherche culmine aujourd’hui dans les nombreuses sociétés qui s’efforcent de prouver l’immortalité. Elles essayent de pénétrer dans ces forteresses de l’esprit qui offrent apparemment un sanctuaire à ce « Je » qui fut l’acteur sur le plan physique et qui a déconcerté jusqu’ici les chercheurs les plus sérieux. La peur anime cette recherche frénétique. Il est regrettable qu’à l’exception de quelques savants illuminés et chercheurs intelligents du même ordre, la majorité des gens qui pratiquent les techniques généralement douteuses des séances en chambre soient du type émotionnel. Ils sont faciles à leurrer et bien trop portés à admettre comme preuves des faits que des chercheurs plus compétents répudieraient immédiatement.

Il y a lieu de prendre clairement position au regard du grand mouvement spiritualiste qui a tant fait dans le passé pour démontrer que la survie est un fait, mais qui a également, dans certaines de ses phases, tant égaré et trompé l’humanité. Sous cette dénomination générale sont compris les divers groupes de recherche psychique, mais sont exclus tous les travaux expérimentaux sincères. Aucun de ces groupes n’a encore prouvé sa thèse. Le mystère et la sottise des séances médiumniques ordinaires et le travail des médiums ont malgré tout démontré la présence d’un facteur inexplicable que les laboratoires des chercheurs scientifiques ont à peine mis en valeur. Pour chaque cas nettement acceptable où une personne désincarnée est apparue, il y en a mille qui peuvent s’expliquer par d’autres considérations : crédulité, rapport télépathique avec la personne endeuillée, mais non avec un trépassé quelconque, vision de formes-pensées par des clairvoyants, auditions de voix par clairaudiences, et aussi par tricherie.

Nos contemporains s’accoutument de plus en plus au phénomène de la mort. La dernière guerre mondiale a projeté des millions d’hommes et de femmes de toutes les nations dans le monde inconnu de la mort.

Les conditions modernes sont telles que, malgré la peur de la mort si profondément enracinée, l’évidence que bien des choses sont pires que la mort se fait jour dans la conscience de l’humanité. Les hommes ont enfin compris que famine, mutilations, incapacités physiques permanentes, incapacités mentales par suite de guerre et de tensions dues à la guerre, observation de souffrances et d’agonies impossibles à soulager, sont en vérité pires que la mort. D’ailleurs, la gloire de l’esprit humain est telle que bien des personnes savent que le passage par la mort est préférable à l’abandon des valeurs pour lesquelles les hommes ont combattu et péri au long des âges et qu’ils estiment essentielles à la libre vie de l’esprit.

Cette attitude, qui est la caractéristique des personnes sensitives et sachant penser avec justesse, fait actuellement son apparition sur une grande échelle. Cela signifie que, côte à côte avec l’antique peur, on ressent un invincible espoir de conditions meilleures, et il ne s’agit pas nécessairement d’une pensée émotionnelle, mais d’un symptôme de connaissance subjective latente parvenant lentement à se faire jour. Comme conséquence de la détresse et de la pensée humaines, un changement suit son cours. On le sent aujourd’hui, et il en résultera un fait démontré.

En opposition avec cette confiance intérieure et cette compréhension subjective persistent les vieilles habitudes de pensée, le développement du matérialisme actuel, la peur d’être trompé, et l’antagonisme simultané des savants, des hommes religieux, et des gens d’Église. Les savants refusent à juste titre de croire aux choses qui ne sont pas encore prouvées et qui ne paraissent pas susceptibles de l’être, tandis que les organisations religieuses n’admettent aucune présentation de la vérité à moins de l’avoir formulée dans leur propre langage. Elles insistent sur la croyance irraisonnée et ridiculisent tout enthousiasme dans la recherche.

C’est la masse qui sera la première à affirmer le fait de l’immortalité. Les Églises finiront par l’accepter et la science par le démontrer. Inutile de dire que le problème de la mort est basé sur l’amour de la vie, qui est l’instinct le plus profond de la nature humaine. La science reconnaît que selon la loi divine rien ne se perd. On accepte universellement comme vraie la persistance éternelle sous une forme ou une autre.

Émergeant de ce fatras de théories, trois solutions majeures bien connues de tous les penseurs ont été proposées :

  1. la solution strictement matérialiste ;
  2. la théorie de l’immortalité conditionnelle ;
  3. la théorie de la réincarnation.
    Elles méritent d’être examinées successivement. (À SUIVRE…)

Pascal St-Denis

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