Par sa structure, l’homme bon se distingue foncièrement de celui qui est mauvais. Le système nerveux de l’homme bon est plus compliqué et plus finement organisé. Dans le cerveau de l’homme bon, il y a plus de cellules, plus de circonvolutions ; il est autrement constitué. Le système de la circulation du sang forme également un réseau plus riche et plus dense.
La peau de l’homme bon a plus de cellules ; elle est plus finement formée que celle de l’homme mauvais. En général, l’homme bon est d’une structure plus parfaite. C’est un être avancé. Et tout homme qui retarde dans le chemin de son développement devient mauvais.
C’est dans ce sens que nous disons que le mal est le bien insuffisamment utilisé. Mais il n’est pas possible de le déraciner d’un coup quand l’envie nous en prend et encore à l’instant. Lorsque le Christ dit qu’il ne faut pas enlever l’ivraie avant que vienne le temps de la moisson, il entend qu’il viendra à l’avenir une nouvelle vague et que tout ce qui est mauvais dans le monde passera alors par une nouvelle phase de développement.
Le vrai bien, du point de vue de la science divine, se distingue par trois qualités : il doit donner la vie, la lumière et la liberté. S’il n’a pas ces trois qualités, il n’est pas le bien. La vie nous vient par l’Amour ; la lumière nous vient par la Sagesse et la liberté, par la vérité. Celui qui veut faire le bien doit donc être en relation avec ces trois mondes divins. Pour qu’un de nos actes soit vraiment bon, il faut qu’il soit vivant, qu’il marche derrière nous.
Le bien doit nous accompagner. Si le bien ne peut pas nous suivre, ce n’est pas le bien. Mon bien doit venir après moi. Mais pour venir avec moi, il faut qu’il apporte la vie, la lumière et la liberté non seulement à moi, mais aussi à celui à qui je fais du bien. Puisque la Loi divine est collective, elle atteint à la fois tous les êtres.
Si tu fais du bien à une personne, ce bien se rapporte aussi à tout le reste du monde et, que les gens le sachent ou non, cela n’a aucune importance pour le monde divin. Mais le fait est que tous profiteront de ce bien.
Ne vous imaginez pas que vous ne pouvez faire le bien que lorsque vous êtes en bonne disposition. On peut le faire aussi lorsqu’on est très mal disposé. Cette indisposition ne touche que la chair. Elle n’atteint pas l’esprit de l’homme. De nos jours, le bien est l’unique lien matériel qui lie véritablement les hommes entre eux.
Pascal St-denis