Le discernement est la base qui guide le mental. C’est lui qui justifie les choix qui permettent de suivre la voie que nous choisissons. C’est à travers lui que tout arrive de bon ou de moins bon. Il amène des choix judicieux alors, faut-il que nous l’ayons cultivé et que nous sachions nous y conformer le moment venu.
Quelle belle qualité ! On envie ceux qui la possèdent, mais pourquoi ? Parce qu’ils nous donnent l’impression de ne pas faire d’erreurs ? Peut-être ! Intrinsèquement, le discernement est la capacité de percevoir la juste vibration des situations et des expériences de vie et d’en faire une sélection adéquate. À partir de cette qualité, beaucoup de portes s’ouvrent dans le cheminement personnel.
Il suppose de persévérer dans la perception de plus en plus épurée de ces expériences, car comme toute chose, c’est un élément qui est appelé à évoluer. Il est certain que les choix ne sont pas toujours justes, mais il reste que la pratique soutenue par l’intuition développe cette qualité jusqu’au point où elle devient une extension de l’âme.
Au point de vue physique, le discernement oriente nos choix de cadre de vie, de nourriture par exemple. Il apporte une évaluation plus juste des offres dans le domaine matériel et une utilisation équilibrée des opportunités humaines.
Au niveau émotif, il met en lumière les sources de désordres émotionnels et les processus de rééquilibrage. C’est en ce domaine qu’il se voit offrir le plus de résistance, car les vibrations sont souvent faussées par la peur et figées par des attitudes jugées correctes parce qu’exemptes de souffrance consciente. Cependant, quand les désordres montent à la surface sous l’apparence de maladies physiques ou psychosomatiques, l’être humain cherche la juste vibration et c’est le discernement qui devient lors le meilleur allié pour cette recherche.
Au niveau mental, il connaît la distorsion, car dans le fonctionnement humain, il a une assise intellectuelle. L’éducation, les études, les acquis sociaux, le contexte religieux et moral, toutes ces expériences de vie forment le raisonnement et le jugement humain que l’on confond avec le véritable discernement. À ce niveau, notons qu’il lui faut ajouter l’ouverture de conscience. Vous direz sans doute qu’un enfant ne peut discerner correctement. En un sens, oui ! Mais il exerce le discernement dans l’essentiel, c’est-à-dire dans la pureté d’intention. Sa conscience est ouverte en fonction de son acquis précédent, et plus il prend pied dans sa nouvelle vie, plus il construit une nouvelle couche de conscience qui demande à être épurée par le discernement. C’est pourquoi cette qualité est si intimement liée au souffle de l’âme qui parle sans cesse sans être vraiment entendu sauf dans les cas où le discernement exerce une juste écoute et une sélection des offres d’évolution.
À suivre.
Pascal St-Denis