Afin d’établir les liens nécessaires à une meilleure compréhension, je vous présente un portrait sommaire d’une évolution progressive des trois champs de conscience sur lesquels nous construisons notre personnalité. Cette description tient compte des liens qui les relient les uns aux autres. N’oubliez pas qu’il s’agit d’une présentation linéaire alors que du point de vue expérimental et évolutif de la vie de l’homme, beaucoup de choses se produisent simultanément. De plus, gardons toujours en mémoire que les chakras sont en réalité des champs de conscience spécialisés, car chacun d’eux joue un rôle spécifique dans le développement global de la conscience.
Coccyx
Il est le moteur de l’action. En santé, il répond allègrement au désir de créer un environnement adapté à nos besoins d’expériences. L’équilibre est la clé qui le rend disponible et performant aux demandes du sacré. De manière instinctive, il répond avec plénitude lorsque la conscience reconnaît le potentiel d’un champ d’action. Un homme qui s’approprie l’énergie du coccyx acquiert un bagage qui le met sur pied. Il se lève et marche vers de nouvelles expériences : plus de connaissances, plus d’implication, plus d’applications. Cette poussée, il ne la raisonne pas, il la vit dans ses besoins, ses désirs, et sa recherche de progrès.
Coccyx-sacré (montée de l’énergie vers le champ sacré)
Ici se construit la reconnaissance d’un monde matériel et un fort désir de l’utiliser, d’en faire partie, de l’organiser, de l’améliorer, de le posséder et de le faire fructifier pour finalement y exercer un droit de gérance personnalisé. En fait, l’être humain cherche constamment à créer le mode de vie qui répond au désir de bien-être.
Sacré (lorsque ce champ devient le centre influent de notre conscience)
Ici, l’homme s’installe. Il devient le centre de son acquis coccygien. Il amorce une poussée, je dirais « tentaculaire ». Il se multiplie, il s’identifie à des possessions : famille, amis, territoire, biens matériels, etc. En fait, il possède son environnement étape par étape, les unes appelées à élargir les autres. Il acquiert par le biais de ses relations encore basées sur ses besoins. Il commence à instaurer ses habitudes à travers son monde. Une fois acquises, ces mêmes habitudes créent un environnement qu’il reconnaît comme étant sien et qu’il défendra coûte que coûte par la suite. Cet environnement, c’est lui. Il est le portrait de sa poussée jusqu’à ce qu’un élément neuf l’appelle à plus. C’est à ce niveau que la passion ou, si vous aimez mieux, le désir exacerbé prend toute son ampleur. La forte identification à ce qui est tangible développe une conscience matérialiste qui relègue au second la nature spirituelle de notre être.
Sacré — Plexus
Lorsque le plexus entre en jeu, il spécialise son organisation, il établit des normes, des règles de fonctionnement, il instaure des rôles en fonction de ses aptitudes. Il crée des cellules sociales qui correspondent à son identité. De cela naissent des associations, mais aussi des rivalités. Il décide du mode de vie qui lui convient et le partage avec ceux qui reconnaissent sa vision personnelle. Plus il progresse, plus il s’affirme, plus il dirige et met en place des lois. Les oppositions naissent, les coalitions aussi. Les plus forts tentent d’imposer leurs désirs.
Plexus
Le champ du plexus, celui où le « JE » deviens le maître d’œuvre de la conscience qui fait naître ainsi un désir nouveau : devenir celui que l’on connaît. Pour être reconnu, l’homme dominera son environnement par sa capacité physique et son pouvoir de décision. Cette attitude se rattache à un désir de tout organiser pour mieux diriger. Il veut être celui qui « dit » celui qui tient, celui qui s’affirme et celui qu’on respecte. Cependant, ce désir de reconnaissance passe par toute la gamme de procédés : organisation, destruction, convictions qu’il cherche à imposer. Il est celui qui veut « être » dans le sens réel du mot. Il sera magnanime ou dur, dictateur ou généreux. Il connaît l’appel du pouvoir. En fait, l’homme sent son affirmation et l’imposera. Vous aurez deviné qu’à ce niveau la qualité de discernement entre en jeu.
Peu importe où nous en sommes dans notre évolution, l’épuration de ces trois champs de conscience doit demeurer une priorité. Plusieurs des difficultés que nous connaissons proviennent des tensions qui persistent au niveau de ces trois champs de conscience. Le fait de cultiver les qualités d’équilibre et d’absence de passion assure une progression beaucoup plus rapide et harmonieuse.
À Suivre
Pascal St-Denis