Pour bien comprendre le rôle et la place qu’occupe l’absence de passion, je dois d’abord vous entretenir des composantes qui lui sont associées : le champ (chakra) sacré et le corps astral. On attribue plusieurs noms à ce dernier : émotionnel, sensible, de désirs. Je consacre donc cet article à ce corps et je vous reviens dans le prochain avec de l’information sur le champ du sacré. Tout travail accompli au niveau de l’absence de passion a des répercussions positives sur notre monde astral et le développement correct du champ sacré.
Pour vous faire une idée du corps astral, imaginez qu’autour de votre structure corporelle, il existe une grande enveloppe électrique dotée d’un puissant aimant capable de maintenir dans la périphérie de cette dernière tous les désirs auxquels vous êtes sensibles. Ainsi, la somme de tous les désirs, bons ou mauvais, qui répondent à votre champ magnétique, forme ce qu’on appelle le corps astral. A.A.Bailey décrit ce dernier comme étant simplement un grand réflecteur qui emprunte couleur et mouvement à son entourage et qui reçoit l’empreinte de chaque désir qui passe. Il contacte chaque caprice et chaque fantaisie dans son environnement. Chaque courant le met en mouvement. Chaque son le fait vibrer à moins que nous empêchions un tel état de choses. Pour y arriver, nous devons nous entraîner à répondre à ce qu’il y a de plus élevé et de plus juste en nous. Tout se joue au niveau de notre sensibilité et de notre épuration.
Nous associons tellement la sensibilité à nos épisodes émotifs que nous perdons de vue le fait qu’elle fait partie intégrante d’un large processus d’intégration et d’épuration qui s’étend sur plusieurs incarnations. Notre souffrance ne vient pas du fait que nous soyons sensibles, mais plutôt de ce à quoi nous sommes sensibles. J’énonce ce fait, car beaucoup de personnes associent la sensibilité à une faille de la personnalité. La force sensible que nous véhiculons est un acquis évolutif qui mérite qu’on la protège. Le but ne doit pas être de l’annihiler et encore moins de la manipuler sous prétexte qu’elle entraîne des effets perturbateurs et souvent douloureux. Notre sensibilité est l’un des acquis évolutifs les plus précieux que nous puissions posséder puisqu’être sensible signifie être conscient. Plus nous sommes sensibles, plus nous devenons conscients et plus nous devenons conscients, plus nous élargissons l’horizon de nos perceptions et finalement, plus nous élargissons nos perceptions, plus nous évoluons. De raffinement en raffinement, nous élargissons notre capacité de perception. Rappelons-nous que la sensibilité émotive qui, à l’heure actuelle, est si vivante et si perturbante n’est qu’une étape à franchir sur le long parcours de l’évolution humaine.
Au fil des incarnations, l’homme avance sur le chemin de l’évolution. Il élargit et perfectionne son appareil de contact et de réponse. Sa sensibilité le place devant des expériences toujours plus complexes et plus subtiles.
À suivre.
Pascal St-Denis