Si nous assumons consciemment un défaut à savoir qu’il est propre à nous, nous avons la possibilité de le sublimer en développant son opposé ; c’est-à-dire une qualité. Un défaut ne vient jamais comme ça du ciel. Un défaut est toujours une qualité qui est nous est inconnue. La somme des défauts est la somme de toutes les qualités que nous n’avons pas encore acquises.
Les défauts ne sont pas quelque chose à cacher ou à avoir honte. Tout est dans l’expérience de l’énergie contraire ; l’égoïsme fait appel à la générosité, à l’altruisme, l’intolérance fait appel à la tolérance, à l’ouverture, la jalousie fait appel au détachement et ainsi de suite. Va-t-on accuser quelqu’un d’être égoïste, le matraquer soir et matin, en lui disant tu es un égoïste ? Non, c’est l’enfoncer encore plus dans son défaut, c’est l’enfoncer encore plus dans l’ignorance de la solution.
Ce qu’il est juste de faire avec cet être égoïste, ce n’est pas de lui dire, regarde, tu es égoïste, cela il le vit, il le sait et il ne le sait que trop, car le premier qui a à souffrir de ses défauts c’est celui qui les véhicule. Ce ne sont pas tellement les autres, les autres ne font que les supporter. Il faut lui proposer, de manière presque initiatique, des instants, des moments pour découvrir, la générosité, pour découvrir l’altruisme, pour découvrir l’amour de l’autre.
Ne soyons pas des gens qui rabâchent les défauts des autres, ces objecteurs de conscience, ces démonstrateurs de défauts. Nous n’avons rien à faire de ces gens-là, ces genres d’instructeurs ne peuvent donner rien de bon. À quoi cela sert de montrer le mal, il est là, c’est une évidence. Alors, pourquoi en parler ? C’est encore lui donner trop d’importance. Il faut aller à l’utile, ne pas gaspiller de l’énergie. Quand nous voulons aider quelqu’un, il peut être utile et efficace de provoquer des circonstances, des évènements qui le placent face à son défaut. C’est là la façon d’aider les gens. Ce n’est pas en disant à quelqu’un qu’il est avare que son avarice va disparaître, au contraire cela va le mettre tellement en colère qu’il va être content deux minutes après de pouvoir contempler sa propre avarice. Parlons en, mais en la faisant dialoguer sur son propre problème, de manière que la personne arrive à traiter son défaut comme un phénomène extérieur et non comme si elle avait à défendre sa propre identité.
Il faut éliminer les hontes, les complexes, les traumatismes, là se trouvent le début du changement. La honte est une réaction qui ne fait que garder ce qui est à éliminer, l’individu a toujours peur, peur d’être violé dans sa conscience, quand il craint qu’il faille changer certains principes de son esprit, peur d’être violé dans son identité quand il se sent jugé. Cette peur il faut s’en libérer, Il faut oser être authentique, après tout quelle importance l’avis des autres, le jugement des autres. Ce qui compte avant tout c’est l’évolution que nous pouvons acquérir pour notre propre bien et celui de l’humanité qui vous entoure.
Ce qui compte c’est que nous sachions ce que nous sommes et qu’avec ce matériel nous travaillons comme on travaille une pâte pour la parfaire. Les défauts ne sont que les côtés ignorés et cachés d’une qualité spirituelle et les défauts n’existent que parce que nous sommes dans l’ignorance.
Pascal St-Denis
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