Les émotions et notre filtre mental (Article 12)

Au niveau des systèmes de pensées que nous véhiculons, il existe deux choses bien distinctes : la réalité et notre perception de la réalité. En général, nous sommes persuadés que la réalité et la perception que nous avons de cette dernière sont une seule et même chose. La réalité passe par nos filtres mentaux pour devenir une perception personnelle de celle-ci. C’est pourquoi nous pouvons affirmer qu’elle est unique, mais la perception que nous en avons se multiplie à l’infini.

Lorsqu’on parle d’une « façon de voir la vie », on reconnaît le fait que nous percevons la vie à travers un ensemble de structures qui limite notre champ de perception et le déforme. Cette distorsion de la réalité est liée à la différence de contenu dans les principes et valeurs que nous véhiculons. Une différence que nous pouvons associer au conditionnement psychologique dans lequel nous avons été plongés. N’en tenant pas suffisamment compte, nous agissons tels des aveugles, croyant fermement à nos propres modèles. Soyez attentif et vous verrez que votre manière de percevoir les autres, vous donnera une idée sur le contenu de votre filtre mental. En fait, ce que nous percevons de la réalité, spécialement des autres, nous donne de précieux renseignements sur le contenu de notre propre filtre mental.

Lorsque nous refusons d’ouvrir et d’épurer nos structures de pensées, nous confirmons et renforçons le contenu de notre filtre. Les difficultés apparaissent lorsqu’on devient incapable de se remettre en question. Le premier pas consiste donc à reconnaître que nous avons des programmations qui peuvent limiter notre perception de la réalité et à adopter la position de témoin.

D’ailleurs, Annie Marquier traite abondamment de ce thème dans le livre «  Le pouvoir de choisir » des éditions Valinor[1]. Dans ce livre, il y a un schéma qui représente bien ce que je désire démontrer par l’entremise de ce troisième facteur. Il s’agit d’un schéma qui expose la différence fondamentale entre la réalité et la perception que nous avons de cette même réalité, une différence associée à la qualité de notre filtre mental et de son contenu.

En résumant les trois phases de l’émotion à leur plus simple expression, nous avons une situation à laquelle aucune réaction n’est prédéfinie, mais qui est susceptible d’éveiller en nous des sensations (mémoires vibratoires amalgamées). Ces sensations sont prises en charge par l’intellect qui en complète l’identification pour ensuite en définir la réaction.      

Il peut y avoir beaucoup de réactions sensibles sans qu’il y ait émotion. Par contre, il ne peut y avoir d’émotion, sans qu’une certaine mesure de développement mental et de pensée intervienne. Plusieurs s’interrogent sur le rôle et l’utilité de la pensée dans le processus émotionnel. Je dirai que : la pensée est le moyen par lequel l’émotion peut être sublimée. Certains décriront la pensée comme étant une « émotion sublimée ». Là, ils mettent la charrue devant les bœufs. La pensée est le moyen par lequel l’émotion peut être sublimée. Dans un sens plus profondément ésotérique, c’est l’intuition qui est de l’émotion sublimée et non le mental. Pour terminer ce chapitre, j’ajouterai que la pensée ne précède pas la sensibilité, mais lorsqu’elle entre en activité, nos perceptions sensibles se trouvent révélées. En quelque sorte, nous appelons émotion le résultat de cette révélation. Est-ce assez clair?

Pascal St-Denis

[1] Un ouvrage que je vous recommande.

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