Une évolution dans la perception des religions

 Comme mentionné dans l’article précédent, la pensée des hommes transporte toujours une coloration religieuse et cette dernière est appelée à évoluer parallèlement au rapprochement conscient de l’homme avec son âme. Disons d’abord que dans le cadre de cet article le terme religion signifie un moyen d’interroger ce qu’on appelle « la divinité ou la Vie derrière toute chose ».

Bien que les théologies des religions se caractérisent par des distinctions d’organisation et de cérémonial, par des différences dans les méthodes d’application de la vérité, elles ont en commun trois aspects fondamentaux :

  1. L’enseignement sur la nature de Dieu et de l’homme.
  2. Le symbolisme.
  3. Certaines doctrines fondamentales.

Quand l’homme aura reconnu ces aspects, la structure inférieure de la vérité qui est la même sous tous les cieux et dans tous les peuples donnera vie et vigueur à une religion universelle.

Mais avant que cela arrive que voyons-nous autour de nous ? Pour y répondre, je vous soumets quelques idées d’A.A. Bailey sur le sujet.

Autour de nous, nous voyons une rébellion contre la tradition, contre toute autorité, qu’elle soit religieuse, dogmatique, doctrinale ou théologique ; tendance à l’affirmation de soi, au renversement des vieux critères, des vieilles barrières de pensée, des différences de classe et de foi.

Nous traversons donc une période intermédiaire de chaos et de doute, de rébellion et de licence apparente. Les méthodes de la science – recherche, analyse, comparaison, déduction – sont aussi appliquées à la religion. L’histoire des religions, les bases de la doctrine, l’origine des idées et du concept de Dieu sont soumises à la recherche et à l’étude. Ceci conduit à la dispute, au rejet de vieilles idées sur Dieu, sur l’âme, sur l’homme et son destin. Des écoles de pensée différentes entre elles, quant aux idées et aux méthodes, ont toujours existé. On peut dire, par exemple, que les six Écoles de philosophie indienne comprennent toutes les spéculations fondamentales du mental humain pour répondre aux nombreux questionnements sur la manifestation. L’Occident n’a ajouté que peu de chose au contenu de ces six Écoles de pensée philosophique, mais l’esprit occidental, avec son génie scientifique, méthodique et technique, a élaboré les idées et différencié les six théories en une multitude de propositions mineures. De cette multiplicité d’idées, de théories, de spéculations, de religions, d’Églises, de cultes, de sectes et d’organisations, deux lignes de pensée se détachent. L’une est destinée finalement à périr, l’autre est destinée à croître, à se développer jusqu’à ce que, à son tour, elle donne naissance à l’ultime formulation de la vérité qui suffira à la prochaine ère et qui rapprochera l’homme de sa Source. Ces deux lignes comprennent :

  1. Il y a ceux qui sont tournés vers le passé et qui restent attachés aux vieilles coutumes, aux vieilles théologies et aux méthodes réactionnaires de recherche de la vérité. Ils reconnaissent l’autorité d’un prophète, d’une bible ou d’une théologie et préfèrent obéir à une autorité imposée plutôt qu’être guidés par leur propre âme illuminée. Ce sont les fidèles d’une Église, d’un régime. Ils se distinguent par l’amour et la dévotion, mais ils refusent de reconnaître dans les autres la divine intelligence dont ils sont dotés. Leur dévotion, leur amour de Dieu, leur conscience rigide, leur intolérance en font des dévots ; toutefois, leur dévotion les rend aveugles et leur croissance est limitée par leur fanatisme. Ils appartiennent pour la plupart à la vieille génération. Ils mettent leur espoir dans la dévotion ; en fait, l’évolution même les fera avancer ensemble avec le deuxième groupe.

À ce premier groupe est confié le travail de cristallisation qui conduira à la complète destruction de la vieille forme. Il lui appartient de définir les anciennes vérités pour rendre claires les idées des hommes, afin de distinguer l’essentiel de ce qui ne l’est pas et établir la différence entre les idées fondamentales et la formulation de dogmes ; ainsi, on comprendra immédiatement ce qui est fondamental et ce qui est secondaire et doit être éliminé, car seuls les principes fondamentaux auront de la valeur dans la nouvelle ère.

  1. Ceux qui ne constituent encore qu’une petite minorité, mais qui vont en augmentant. C’est le groupe intérieur de ceux qui aiment Dieu, de mystiques intellectuels, de connaisseurs de la réalité, qui n’appartiennent à aucune religion ou organisation, mais qui se considèrent comme membres de l’Église universelle et qui sont étroitement liés les uns aux autres. Ils sont de toutes les nationalités, races et couleurs, de toutes les écoles de pensée, et pourtant ils parlent la même langue, apprennent par les mêmes symboles, suivent le même sentier ; ils ont rejeté les mêmes choses non essentielles, et décanté les mêmes principes. Ils se reconnaissent entre eux ; ils ont la même dévotion pour les chefs spirituels de toutes les races et font usage de leurs bibles respectives en pleine liberté. Ils constituent le fond subjectif du monde nouveau et le noyau spirituel de la nouvelle religion mondiale.

Tiré des enseignements d’A.A. Bailey

Pascal St-Denis

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