La question de la source des rêves se pose maintenant. De nouveau et comme dans les cas considérés relativement aux sources d’orientation, j’énumérerai simplement ses origines et je laisserai l’étudiant en psychologie faire une application adéquate de ces informations lorsqu’il est confronté avec un problème onirique. Ces sources sont au nombre de dix ; on peut les énumérer comme suit :
1. Rêves basés sur l’activité du cerveau. Dans ce cas, le sujet dort d’une façon trop légère. Il ne quitte jamais réellement son corps et le fil de conscience n’est pas complètement retiré ainsi qu’il l’est dans le sommeil profond ou dans l’inconscience. Il reste donc étroitement identifié à son corps et en raison du retrait partiel du fil de conscience son état ressemble davantage à une soi-reconnaissance éblouie et engourdie qu’à un sommeil véritable. Cet état peut persister tout au long de la nuit ou pendant une certaine période de sommeil, mais on le trouve généralement présent seulement durant les deux premières heures de sommeil et environ une heure avant le retour à la pleine conscience de veille. Les problèmes, les soucis, les plaisirs, les ennuis, etc., des heures de veille continuent à agiter les cellules du cerveau, mais la reconnaissance et l’interprétation de ces impressions vagues ou agitées sont incertaines et d’une nature confuse. Il n’est pas besoin d’attacher une importance quelconque à ce genre de rêve.
Ils indiquent une nervosité physique et une petite capacité de sommeil, mais n’ont aucune signification psychologique profonde ni aucun sens spirituel. Ces rêves sont les plus répandus en cette époque, en raison de la tension sous laquelle les gens vivent aujourd’hui. Il est facile d’attacher une importance exagérée aux vagabondages échevelés et chaotiques d’un cerveau agité, et pourtant le seul trouble est que l’homme ne dort pas suffisamment profondément.
L’effort exercé en vue de faire rêver les gens et de les entraîner à se souvenir de leur vie onirique lorsqu’il s’agit de bons dormeurs, ou de les faire tomber facilement dans un sommeil profond et sans rêve n’est pas bon. L’évocation de la vie onirique, tel qu’elle est amenée par les méthodes de certaines écoles de psychologie, ne devrait être pratiquée de force (si on peut utiliser cette expression dans un pareil cas) que par la détermination de la volonté durant les derniers stades le long du Sentier. La pratiquer plus tôt produit fréquemment une sorte de continuité de conscience qui ajoute les complexités de la vie astrale à celles de l’existence journalière sur le plan physique. Peu de gens ont la compétence requise pour faire face aux deux et, lorsqu’on persiste dans l’effort d’évoquer la vie onirique, les cellules du cerveau n’ont aucun repos et des formes d’insomnie peuvent se manifester. La nature veut que toutes les formes de vie doivent « dormir » par moments.
à suivre voir article 3.
Tiré des enseignements d’A.A. Bailey
Pascal St-Denis