Pour mieux comprendre l’amour dans son intégralité, il est préférable de jeter un coup d’œil sur les deux grandes lignes de développement du processus évolutif auxquelles nous sommes soumis et auxquelles nous ne pouvons pas échapper. Elles constituent une sorte de charge de travail qui nous est allouée avec une responsabilité de résultat. Voyons-les comme une évolution en deux temps qui exige plusieurs incarnations pour y arriver ; d’abord la construction d’un véhicule d’expression (la personnalité) qui, en temps voulu, doit mettre ses acquis au service de l’énergie initiatrice (l’âme).
Aujourd’hui, ces deux lignes de développement évolutif prennent forme dans une relation qui interpelle de plus en plus nos sociétés dans leurs recherches de solutions vers un monde meilleur. Il s’agit de l’expérience de partage qui implique le « JE » et le « NOUS » et qui concerne toutes les facettes de nos vies. Une grande partie de l’humanité arrive au point de transfert où le « JE » est appelé à mettre ses acquis au service d’un « NOUS » plus inclusif et cela comporte son lot de difficultés. C’est l’histoire de la conscience individuelle, de « notre JE » qui résiste, s’oppose ou encore impose des conditions à la mise en œuvre d’un « NOUS » inclusif qui lui, fait appel à la conscience de groupe ; la seule d’ailleurs que l’âme reconnaît. L’amour avec le soutien des autres qualités forme le véhicule par excellence pour effectuer cette tâche.
Pour comprendre les difficultés que représente cette tâche, il faut avoir une idée de comment s’est développé le « JE ». Nous savons que les 3 chakras inférieurs servent à la croissance de notre « JE » et que cela exige plusieurs incarnations pour y parvenir. Au niveau du développement de l’auto-conscience, notre « JE » s’est développé à partir d’une forte identification au monde de la forme suivi d’un engouement pour le non-soi et finalement par la satisfaction du pouvoir que nous pouvons exercer sur ce dernier.
Ces éléments qui sont la marque de la personnalité ont produit une série d’exigences et d’intransigeances qui habitent toujours le corps astral et qui rend si difficile l’ouverture du cœur. Ces conditions produisent et continueront de produire leur lot d’émotions négatives tant et aussi longtemps que l’expérience de partage sera conditionnée par le monde de désir. La qualité d’amour commence à changer dès que le chakra du cœur atteint un certain niveau de synchronisation avec la pensée de l’âme.
Les deux lignes de développement auxquelles j’ai fait allusion au début de l’article créent deux formes d’expérimentation de l’amour ; la première concerne notre « JE » et l’autre le «NOUS». Lors du prochain article, nous analyserons la première forme d’expérimentation en utilisant le couple comme exemple.
À suivre.
Pascal St-Denis