Les mécanismes émotionnels du chakra du cœur (article 8)

Avant d’aborder les émotions qui se rattachent au chakra du cœur, une petite révision s’impose. Pourquoi est-elle nécessaire me direz-vous ? La raison est simple, le chakra du cœur synthétise, en quelque sorte, la vie des chakras inférieurs (coccyx, sacré et plexus solaire), tout comme la personnalité résulte de la triplicité : corps physique, astral et mental. Il faut retenir que les chakras s’amalgament les uns aux autres et de ce fait, il en est de même pour les émotions qui s’y rattachent.

Si vous avez lu les articles concernant le développement évolutif de l’amour, vous vous rappelez sûrement qu’il comprend deux phases bien distinctes d’expérimentations ; la première se rapporte aux expériences de la personnalité alors que l’autre concerne la vie de l’âme. En ce qui a trait aux émotions, c’est celle qui touche la personnalité que nous analyserons.

J’attribue à chacun des chakras une émotion phare. Une émotion qui s’impose par le fait même de l’identité du chakra en question.

Commençons par la peur que j’associe au chakra du coccyx. Pour l’être humain, elle s’amorce lorsqu’il est confronté à l’inconnu et elle l’accompagne tout au long de son cheminement. Bien que la peur soit un mal cosmique qui semble naître de la séparation de la matière et de l’esprit, pour l’être humain cette séparation est ressentie lorsqu’il y a séparation consciente entre la personnalité et l’âme. C’est la raison pour laquelle la peur vient en premier et qu’elle persiste tant et aussi longtemps que la réunification de l’âme et de la personnalité n’a pas lieu. Parce qu’elle accompagne le développement de tous les autres champs de conscience, elle s’imprègne de leur identité et devient la peur de perdre, la peur de l’échec, la peur de l’avenir, etc.

La peine est une manifestation primaire qui prend racine dans le champ sacré. Une identification et un amour exagéré pour le non-soi créent un attachement pour la forme qui alimente la peur de perdre la forme tant aimée.

La colère est une manifestation primaire qui prend racine dans le champ du plexus. Lorsque les attentes du « Je » envers ce qui l’entoure ne sont pas comblées, la frustration s’installe et la colère en devient l’exutoire. Le « Je » s’attends à ce qu’on le respecte, le comprenne, l’adule, à ce qu’on reconnaisse ses aptitudes, etc., etc.. Les attentes non comblées deviennent des obstacles qui font obstruction au bien-être du « Je » et la colère devient une forme de rébellion contre tout ce qui n’apporte pas la réponse attendue.

Passons maintenant à l’angoisse, l’émotion phare du cœur dont la provenance est difficile à cerner. Elle est vécue sous forme de malaise, d’inconfort dont l’intensité est variable. Je dirais qu’elle est l’extériorisation d’un senti envahissant. Elle concerne le champ du cœur dans son développement inférieur qui, comme il a été dit précédemment, concerne l’expérience du sentiment dans le partage. Pour comprendre les mécanismes de l’angoisse, il faut d’abord comprendre le fonctionnement du sentiment.

SENTIMENT. Il existe plusieurs manières de définir le sentiment. Pour commencer, il se définit comme étant la faculté de sentir, de percevoir par les sens : une sensation de froid ou de douleur par exemple. En abordant le sujet sous l’angle de la sensation, nous pénétrons dans le domaine de la sensibilité physique davantage que celui de la sensibilité morale ou affective. Ainsi le choc douloureux produit par un coup de poing qu’on reçoit en pleine poitrine est une sensation ; celui qu’on éprouve en apprenant soudainement qu’on a été trahi par un ami est un sentiment qui se rapporte à la sensibilité morale d’un individu.

Lorsque nous le rattachons à la vie affective, à notre besoin d’aimer et d’être aimé, les sentiments les plus instables et les plus capricieux que nous avons à gérer se dressent devant nous. Tenant compte de l’état actuel du psychisme humain, le sentiment se développe autour de la reconnaissance inconsciente d’expériences passées. On définit alors le sentiment comme étant la faculté de connaître et d’apprécier certaines choses par l’instinct ou l’intuition.

Où le sentiment puise-t-il cette « connaissance instinctive et intuitive » qui, même si elle s’oppose à l’intelligence et à la raison, arrive tout de même à diriger nos pensées ? De plus, quel rôle joue le sentiment dans le développement évolutif de la conscience humaine ? Ces connaissances que l’on dit « instinctives ou intuitives » ne sortent pas du néant, elles sont le produit acquis de notre propre développement évolutif. De vie en vie, tout au long de ce développement nous avons vécu d’innombrables expériences qui ont gravé dans les champs de conscience de l’homme des sillons vibratoires, si l’on peut s’exprimer ainsi. Des traces qui sont propres à chacun et que nous pourrions comparer au phénomène des empreintes digitales, qui, bien que semblables d’une personne à l’autre, font office de signature personnelle. Pour cette raison, on peut dire que le sentiment est l’expression évolutive d’une orientation.

Lorsque nous ressentons successivement passion et émotion, il s’établit un processus de reconnaissance relativement répétitif des mémoires inconscientes du passé qui, pour être équilibré et harmonisé, exige d’être réorienté vers des expériences qui sauront les faire évoluer. En simplifiant, il serait tout aussi juste de voir le sentiment comme une réorientation de nos passions et de nos émotions vers un processus d’expérimentation plus stable, plus équilibré et en mesure de les faire évoluer.

Nous avons identifié le sentiment comme étant la synthèse de nos expériences instinctives, passionnelles et émotionnelles. L’angoisse obéit à un principe similaire, car elle puise sa nourriture dans les expériences vibratoires qui habitent le champ du cœur qui fusionne les expériences des trois champs inférieurs.

Il arrive qu’une pensée, un souvenir, un événement quelconque fassent monter de l’inconscient des vibrations qui habitent ces champs. Lorsque ces vibrations n’arrivent pas à se dissiper, elles prennent la forme d’un senti envahissant ; c’est l’angoisse. Un envahissement qui peut être de courte durée, tout comme il peut perdurer dans le temps s’il se nourrit de la pensée.

Pascal St-Denis

 

 

 

 

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