Nous sommes tous appelés à vivre des émotions, mais lorsque l’intensité s’accentue et devient envahissante, notre équilibre de vie s’en trouve perturbé. Vient alors l’obligation de faire face à cette réalité et de choisir la manière dont nous abordons le problème. Lorsque la vague émotive est passée, prenons-nous le temps de reconsidérer nos solutions afin d’en évaluer la pertinence ? Où notre réflexion nous conduit-elle ? Est-ce notre propre comportement qui retient l’attention ou est-ce celui de ceux et celles qui font partie intégrante de nos contextes émotifs ? La manière de gérer les émotions diffère d’une personne à l’autre, cela est évident, mais il demeure aisé de reconnaître de grandes tendances et de les regrouper en trois catégories.
- Pour débuter, il y a les personnes qui vivent leurs émotions sans se questionner sur leur raison d’être. Elles se croient impuissantes à changer quoi que ce soit, se laissant ballotter par les événements et attendant passivement la venue de jours meilleurs. Elles se contentent de garder la tête hors de l’eau. Pour elles, c’est une manière de vivre, ou même, selon le cas, une façon de survivre.
- Ensuite, il y a celles pour qui le combat est continuel. Elles sont persuadées que les émotions naissent de situations qu’elles n’ont pas choisies et qui leur sont injustement imposées par les autres ou par la vie elle-même. Elles ne croient pas mériter ce qui leur arrive. Inévitablement, elles en rejettent la responsabilité sur ceux ou celles qui font partie intégrante de leur contexte émotif. Bref, elles sont les éternelles victimes de l’attitude des autres à leur égard et elles réclament à « grands cris » que les torts soient réparés.
- Finalement, il y a un groupe grandissant de personnes qui commence à jeter un regard nouveau sur le monde des émotions. Graduellement, elles découvrent que les racines de l’émotion font partie intégrante de leur être et que la possibilité d’y changer quelque chose est un choix qui leur appartient. Petit à petit, elles voient l’émotion comme étant leur propre réponse par rapport à telle ou telle situation. Elles ont assez de maturité évolutive pour comprendre que les véritables solutions se trouvent dans la transformation et la purification de l’être intérieur. Petit à petit, elles découvrent qu’elles peuvent, par une harmonisation et un élargissement de la pensée, devenir maîtres de leurs réactions lorsqu’elles traversent des épisodes émotifs.
Notez que les groupes s’interpénètrent d’une manière déroutante et, qu’à l’intérieur de chaque groupement, la diversité est grande.
Pascal St-Denis