Quelques détails sur le sens de l’ouïe et son développement de plan en plan. C’est le premier sens à se manifester ; le premier aspect de la manifestation est le son, et c’est nécessairement la première chose que l’homme remarque sur le plan physique qui est celui de la manifestation la plus dense. Le plan physique est avant tout celui de l’ouïe. C’est donc le sens attribué au plan inférieur de l’évolution et aux sous-plans inférieurs de chacun des cinq plans concernés.
Notons donc que sur le plan physique, l’homme doit découvrir sa propre note, en dépit de la densité de la forme.
- Sur le plan physique, il trouve sa propre note.
- Sur le plan astral, il trouve la note de son frère ; grâce à l’identité d’émotion, il reconnaît l’identité de son frère.
- Sur le plan mental, il commence à trouver la note de son groupe.
L’ouïe s’exerçant sur le plan astral est communément appelée clairaudience et signifie : faculté d’entendre les sons du plan astral. C’est une faculté qui se manifeste dans la totalité du corps astral, l’homme entend avec tout son véhicule, et pas seulement avec les oreilles, organes spécialisés, produits par l’action et la réaction sur le plan physique. Il en est nécessairement ainsi vu le caractère fluidique du corps astral. L’homme sur le plan physique entend un certain éventail de sons, mais c’est seulement une gamme réduite et particulière de vibrations qui vient frapper son oreille.
Il y a dans la nature, beaucoup de sons plus faibles qui lui échappent complètement, tandis qu’il ne différencie pas les sons majeurs de groupe. À mesure que l’évolution se poursuit, et que l’ouïe intérieure devient plus fine, ces autres sons physiques vont entrer dans le champ de ses perceptions. Il aura une conscience aiguë de tous les sons du plan astral et du plan physique — chose qui, si elle était possible actuellement, aurait pour résultat de démanteler le corps. Si la note de la nature, par exemple, frappait une seule fois l’oreille de l’homme (une note faite de la totalité des vibrations produites par les formes matérielles denses) son corps physique serait complètement brisé. L’homme n’est pas encore prêt pour une telle éventualité ; l’oreille intérieure n’est pas encore convenablement préparée. C’est seulement quand l’ouïe triple aura atteint la perfection, qu’il sera permis à l’ouïe du plan physique d’entendre tous les sons physiques.
L’ouïe sur le plan mental est simplement l’extension de la faculté de différencier les sons. L’ouïe sur tous ces plans concerne la forme, la vibration de la matière, et intéresse le non-soi. Elle n’a rien à voir avec la psyché ou la communication télépathique qui procède de mental à mental. Il s’agit du son de la forme et la possibilité pour une unité de conscience séparée de percevoir une autre unité, qui n’est pas elle-même. Souvenez-vous bien de cela. Lorsque l’extension de l’ouïe devient telle qu’elle concerne la psyché, alors nous l’appelons télépathie. Cette communication sans mots est la synthèse de l’ouïe des trois plans inférieurs, reconnue par le corps causal de l’Ego sur les niveaux sans forme du plan mental.
Sur le plan bouddhique, l’ouïe (qui possède alors cette qualité synthétique appelée télépathie) se manifeste en compréhension totale, car elle comporte deux choses :
- La connaissance et la perception du son individuel,
- La même connaissance du son de groupe, qu’elle unifie complètement. Cela engendre une compréhension absolument parfaite, et c’est le secret du pouvoir du Maître.
Sur le plan atmique l’ouïe parfaite devient béatitude. Le son, base de l’existence ; le son, méthode d’être ; le son, reconnu comme méthode d’évolution, et donc comme béatitude.
Tiré des enseignements d’A.A. Bailey
Pascal St-Denis