Nous devons reconnaître la double nature du mental. Il y a d’abord le mental inférieur qui trouve son apogée dans l’intellect humain. Un intellect qui développe le principe de ce qui est séparatif, personnel et égoïste. Puis, il y a le mental abstrait qui doit lier notre personnalité et notre âme ou, si vous aimez mieux, doit soumettre l’intellect aux forces de l’âme. Nous unifions ce qui a été séparé. Lorsque nous avons réussi à attirer vers nous les vibrations du mental abstrait, nous commençons à nous identifier à l’aspect spirituel des formes qui nous entourent et les principes d’universalité commencent à prendre forme dans notre conscience. Le mental abstrait est l’affaire de l’âme alors que le mental inférieur concerne le pouvoir de la personnalité.
La conscience mentale se démontre par le pouvoir d’analyser, de discerner, de séparer, de distinguer, de choisir ou de rejeter avec tout ce qu’impliquent ces termes. Aussi longtemps qu’un homme s’identifie au monde de la forme, ces particularités du mental produisent en lui « la grande hérésie de la séparation »[1]. Au début, c’est le monde des apparences qui le fascine et qui l’égare complètement. Il s’identifie à la forme, perdant de vue l’aspect spirituel qualifiant et soutenant la vie de ce monde. Pourtant, il arrive un jour où le mental reconnaît ce qu’il a jadis exclu et le centre d’intérêt de l’homme se transfère progressivement vers le monde de l’âme, source de cette apparence. C’est alors qu’il renoue les liens avec les principes qui lui ouvrent les portes de l’universalité.
Il faut savoir que le corps mental est constitué par la quantité de substance mentale qu’une unité humaine individuelle est susceptible d’utiliser et d’impressionner. La substance mentale qui sert à construire le corps mental d’un être humain provient des énergies du plan mental. Comme il a été dit au premier chapitre, ce plan est lui-même constitué de plusieurs grands niveaux vibratoires. Le degré d’évolution de l’homme détermine la qualité d’énergie qu’il est capable d’impressionner et d’utiliser, formant ainsi la structure de son propre corps mental. Les niveaux vibratoires inférieurs sont l’affaire de l’intellect alors que les supérieurs sont l’habitat de l’âme. Il existe un niveau qui sert de point de rencontre entre l’inférieur et le supérieur. Lorsque l’homme commence à impressionner et à utiliser les énergies de ce niveau, il devient conscient qu’il est un être en évolution et que toute démarche commence par la découverte de son monde intérieur.
[1] Le contraire d’une vision de la vie à caractère universel.
Inspiré d’A.A. Bailey
Pascal St-Denis