Nous ne pouvons pas parler du rôle de l’opinion publique sans impliquer celui de la majorité silencieuse. Sans son implication, l’opinion publique basée sur de justes relations humaines ne peut exister. Comme mentionné dans l’article précédent, l’opinion publique n’a pas d’égal, mais elle est actuellement mal utilisée, car beaucoup trop fractionnée.
Les gens qui croient au développement de justes relations et qui travaillent de manière isolée dans les divers domaines de l’activité humaine (politique, religieux, scientifique et économique) doivent prendre contact afin de réaliser qu’ils ne sont pas seuls à imaginer le développement d’un monde meilleur. Cette démarche servirait à faire sortir l’ordre du chaos en donnant un champ d’expression à ce qu’on appelle la majorité silencieuse.
Aujourd’hui, dans chaque pays, les hommes de bonne volonté qui ont une saine vision du problème humain sont nombreux. Toutefois, un sentiment d’inefficacité les oppresse. Ils considèrent le travail à effectuer tellement énorme que leurs efforts isolés ne réussissent pas à démolir les barrières de haine et de séparation qui sévissent un peu partout. Ils n’ont aucune idée du nombre de personnes qui raisonnent comme eux. De ce fait, ils ressentent l’impuissance de leur isolement, de leur manque d’unité et de l’inertie qui les entoure. Par le poids des contraintes qu’ils ressentent, ils adhèrent à la majorité silencieuse.
Les personnalités puissantes et les démagogues ambitieux profitent aujourd’hui de cette inertie générale, du pessimisme face à l’avenir pour imposer des systèmes de gouvernement qui constituent des idéaux à atteindre. En général, les masses semblent accepter leurs propositions parce qu’elles représentent des solutions faciles. Leur manque de réflexion facilite par le fait même leur consentement. Une opinion publique bien structurée qui ne démissionne pas devant l’adversité peut réussir à modifier le comportement de nos gouvernements.
Admettant que les trois premières conditions (éducation, valeurs et opinion publique) prennent vie et force dans nos sociétés, apparaît la quatrième : la réponse de nos gouvernants. À suivre…
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Pascal St-Denis