J’aimerais insister sur un point concernant les personnes ou les groupes de personnes qui croient et travaillent au développement de justes relations humaines et d’un monde meilleur. La grande entrave que connaît la majorité des gens qui travaillent à ces objectifs concerne leur sens de séparativité et leur intolérance envers des groupes autres que le leur et aux méthodes différentes.
L’accent doit être mis sur l’unité de direction et d’objectifs et non sur l’approche pour y arriver pour éviter les nombreux conflits d’intérêts qui accompagnent le sens de la séparativité.
Si plusieurs chemins mènent à Rome, plusieurs approches et méthodes variées peuvent servir un même objectif. Si l’on veut que le travail avance comme il est souhaité en ces temps de tension et de besoin mondial, il est impératif que les divers groupes qui y travaillent commencent à reconnaître leur unité de but et de direction. Il faut que les leaders de ces groupes réalisent que c’est la peur d’autres leaders et le désir que leur groupe soit le plus important numériquement et le plus reconnu qui favorisent l’usage fréquent de certaines réflexions, comme : « c’est une discipline différente » ou « leur travail n’est pas le même que le nôtre ».
C’est une attitude qui empêche la vraie croissance de la vie et du développement d’un monde meilleur chez les nombreux groupes dévoués à cette cause.
Actuellement, la « grande hérésie de la séparativité » les corrompt. Les dirigeants et les membres parlent en termes de « notre » et « votre », de telle « discipline » ou telle autre, de telle méthode qui est bonne (généralement la leur) et de telle autre qui est peut-être correcte, mais probablement douteuse, sinon franchement mauvaise. Chacun considère son groupe comme étant spécifiquement voué à lui et à son mode d’instruction, et menace les membres de conséquences désastreuses s’ils coopèrent avec les membres d’autres groupes. Ils devraient au contraire reconnaître que tous les gens qui travaillent à construire de justes relations humaines font partie de la même impulsion spirituelle.
Il faut qu’un jour ces groupes qui ont tendance à s’isoler des autres proclament leur identité, et que les dirigeants, étudiants et secrétaires se rencontrent et apprennent à se connaître et à se comprendre. Cette reconnaissance et cette compréhension les amèneront, un jour, à essayer de joindre leurs efforts mutuels, à échanger des idées et à créer une opinion publique saine et influente.
Il faut briser la tentative actuelle d’entraver, le travail d’autres groupes. Arrêtons les comparaisons de méthode et de technique, Arrêrtons la critique et la diffamation, les mises en garde et le culte de la peur et de l’exclusivité. Ce sont ces attitudes et ces méthodes qui retardent la mise en place de résultats concrets. Les mystiques, les occultistes, les politiciens, les économistes, les religieux qui reconnaissent cette direction travaillent en- incluant-coopérant et partagent — les résultats acquis.
Pascal St-Denis