Quelques semaines après le décès de mon fils Louis-Philip, j’ai écrit l’article «Survivre à la mort d’un proche ». Sept mois sont passés depuis où ceux et celles qui l’ont connu et aimé vivent leur deuil, chacun et chacune à leur manière.
Sept mois, c’est peu et pourtant les traces physiques de son départ sur le lieu de l’accident n’y paraissent plus si ce n’est cette rambarde neuve qui laisse penser que quelque chose est survenu à cet endroit.
Son accident a créé une plaie ouverte au niveau du cœur. Une douleur qui connectait inlassablement notre esprit à cette soirée fatidique. Le temps faisant bien les choses, la plaie ouverte se cicatrise petit à petit. Dans le cœur de chacun, la tristesse, la colère, le désarroi, la peine et le manque qui hantent nos esprits s’estompent peu à peu. L’acceptation et la résilience accomplissent leur travail et nous rappellent de ne jamais oublier que l’amour, la famille et l’amitié sont essentiels à la vie.
Cette cicatrise, je ne veux pas qu’elle disparaisse, car elle est ce qui ouvre la porte à 33 ans de souvenirs que j’explore avec joie lorsque le ciel s’obscurcit.
L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console.
William Shakespeare
L’arbre qui s’écroule fait beaucoup plus de bruit que la forêt qui pousse.
Sagesse populaire
Quand tu es heureux, regarde au plus profond de toi. Tu verras que seul ce qui t’apporte de la peine, t’apporte aussi de la joie. Quand tu es triste, regarde à nouveau dans ton cœur, et tu verras que tu pleures ce qui te rendait heureux.
Kahlil Gibran
Pascal St-Denis
Depuis cette journée fatidique du 11 mai, cette journée qui nous as tous brisés.
Je vie avec un immense vide, mon cœur saigne. J’aurais tant voulu lui dire que je l’aimais, qu’il était tout pour moi, qu’il était mon petit bonheur de 6pi4.On pense toujours qu’on aura le temps, je me disais je lui dirais la prochaine fois que je le verrai. Mais il n’y a jamais eu de prochaine fois.
Je donnerais tout pour replonger mes yeux dans son regard vert si intense, entendre son rire à nouveau. Jamais je n’aurais pensé souffrir autant. Je comptais les jours ensuite les semaines puis maintenant les mois. On arrive bientôt à 1 an. J’ai peine à y croire. Les photos et les souvenirs c’est tout ce qui me reste. J’ai quitté mon emploi, car je croyais que ca m’aiderais à oublier, mais l’amour ne s’oublie pas. Il est toujours là au plus profond de mon cœur. Je me suis fait faire un tatouage commémoratif, car je sais que je ne l’oublierais jamais.
Je le dit à tous les jours en regardant sa photo, mais aujourd’hui je le dit tout haut. JE T’AIMAIS LOUIS-PHILIP JE T’AIMERAIS TOUJOURS
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