Il faut se souvenir que chaque pensée, que ce soit la pensée puissante de la masse ou l’idée dynamique d’un individu, finit par se matérialiser objectivement sur le plan physique.
Cette loi est inévitable et inéchangeable, elle régit la substance mentale ; sa compréhension montrera le danger des pensées fausses ou mauvaises et la puissance des pensées justes et bonnes. À notre époque, le pouvoir le plus grand est celui des masses, car rares sont ceux qui savent penser de manière vraiment créatrice.
L’opinion publique, les idées de masse, les tendances du désir et les pensées de l’homme ne sont pas d’un ordre très élevé. Il est facile de s’en apercevoir par la précipitation, sur le plan physique, de pensées vagues et incohérentes, caractérisées par leur ressemblance, colorée par l’égoïsme et l’intérêt personnel, basés sur la sympathie ou l’antipathie, le préjugé et l’envie.
Cette précipitation donne une intéressante explication d’un phénomène physique : la grande quantité d’insectes qui envahissent et tourmentent la planète et qui préoccupent les savants, les agriculteurs et tous ceux qui s’occupent du bien-être matériel de l’homme est le résultat de la précipitation des pensées.
Ce n’est pas le moment maintenant de développer cet argument, mais je puis vous assurer que, à mesure que les hommes apprendront à penser avec moins d’égoïsme et plus de pureté, à mesure que la malignité, la haine et la rivalité feront place à la fraternité, à la bonté et à la collaboration, la plaie des insectes (comme on le dit aujourd’hui) disparaîtra certainement.
Pascal St-Denis