Les 4 structures psychiques qui forment la personnalité. La passion [Article 16]

La passion vient d’un désir intérieur envahissant et persistant qui est en constant besoin d’assouvissement. Ce qui distingue cette impulsion très développée et exaltée, c’est sa tendance à devenir exclusive, en ce sens qu’elle annihile toutes les autres. Avec le temps, la passion qui grandit devient un penchant privilégié qui s’impose pour quelqu’un ou pour quelque chose et qui devient le centre d’attraction de toute la vie psychologique. Cela est à peu près semblable, dans l’ordre des sentiments, à l’idée fixe dans la vie intellectuelle de l’individu. Ainsi, tous les penchants, pourvu qu’ils se développent suffisamment, peuvent donner naissance à une passion au détriment d’autres désirs et devenir un ressort d’activité puissant qui échappe au contrôle même de l’individu.

Mais, comment une quelconque attirance devient-elle une passion ? En d’autres termes, comment un désir, légitime ou non, au lieu de demeurer « normal », peut-il s’amplifier, s’exalter et devenir tout-puissant ? Généralement, les causes psychologiques sont les plus profondes. On peut trouver déjà le germe d’une passion dans le plaisir ou dans la douleur qui accompagne certains actes. C’est de là que grandit le désir ; celui de revivre une expérience agréable ou d’éviter ce qui ne produit que révolte ou répulsion. À cette recherche de plaisir se superpose toute une construction imaginative que l’on peut appeler une cristallisation, c’est-à-dire une conceptualisation de l’esprit qui se sert de tout ce qui se présente pour idéaliser l’objet de la passion. Ainsi, la passion agit tel un aimant. Elle découvre et attire à elle tout ce qui peut l’entretenir. Puis, un jour, ce qu’on arrive à aimer ou à haïr passionnément, n’est plus l’être ou l’objet réel de la passion, mais l’image idéalisée qu’on a construite autour d’elle.

La vie même de la passion consiste dans cette création poursuivie sans relâche. Elle commence à mourir lorsque la création cesse, quand l’imagination n’a plus la force de réaliser l’image idéale qu’elle a substituée à l’être matériel qui servait d’excitant. C’est pourquoi la passion, quels que soient ses effets bons ou néfastes, se traduit toujours par une rupture d’équilibre. On l’a souvent comparé à un véritable délire ou même à la folie. La passion peut être vue comme une perte de maîtrise de soi dont il faut surveiller l’éclosion, un peu comme celle d’un rhume qu’on néglige et qui dégénère en pneumonie.

Lorsque l’être humain parvient à calmer l’ardeur de ses désirs, une certaine quiétude s’installe. Le désir prend sa juste place. La vie n’est plus basée sur le « désir être », mais plutôt sur un « état d’être ». Il est, et en mettant ses acquis en place, « il devient ». Il recherche l’équilibre entre les pôles, il n’est ni euphorique ni dépressif, il en arrive à ressentir de la quiétude. Ce qu’il démontre reflète davantage la certitude de ce qu’il est plutôt qu’une projection désordonnée d’un désir à satisfaire.

Retenez ceci : en raison de sa nature, la quiétude astrale puise sa force dans l’équilibre. Sachez que la quiétude astrale est imperméable aux sollicitations issues de peurs, d’angoisses et autres manifestations rattachées aux champs de conscience inférieurs[1]. C’est pourquoi le calme ou quiétude du corps astral prend l’allure d’une absence de passion qui se veut peu attrayante à nos yeux en raison de l’image terne qu’elle crée dans notre esprit.

Prochain article: les émotions

Pascal St-Denis

[1] Aux champs de conscience (appelés aussi chakras) inférieurs qui composent le quaternaire de la personnalité.

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