En des termes simples, l’empathie s’identifie à l’écoute intérieure. Pour cultiver cette faculté, des règles s’imposent par la pratique consciente de ce qui suit :
- pour commencer, il est préférable de bannir tout jugement,
- éviter de solliciter toute connaissance personnelle, spirituelle ou psychologique,
- élargir sa disponibilité à recevoir,
- éviter d’endosser le malaise de ce que l’on perçoit, si malaise il y a.
Il est certain que cette écoute intérieure peut être biaisée si l’émotion que l’on reçoit lors de la réception possède une résonnance personnelle avec les nôtres et cela arrive souvent au début de cette pratique. Parfois, la réception de « l’autre » peut être surprenante, troublante, dérangeante. Il faut alors prendre le temps de chasser la réaction personnelle (l’émotion) et rétablir l’écoute.
L’empathie en sa nature essentielle est une faculté de l’âme. Si la conscience personnelle s’élargit, l’empathie suivra le chemin de l’élargissement. Parfois, nous sommes tentés d’analyser au fur et à mesure que nous « recevons » l’état intérieur de l’autre. Attention à cette envie qui vient fausser la vérité de l’échange. Quand nous analysons, nous fermons le canal de l’empathie. Il est toujours temps par la suite de revenir sur ce que nous avons perçu. Nous serions surpris de constater à quel point la conscience enregistre « l’état de l’autre » sans pour autant assumer ses émotions.
Dans notre désir de soutenir l’autre, l’empathie est un atout majeur. Elle ajoute au soutien de la connaissance personnelle. Elle n’est pas logique, elle n’est pas raisonnement, elle est intuition, elle est abandon. Elle est ouverture à l’autre.
Pascal St-Denis