Le discernement est la capacité de percevoir la juste vibration des situations et des expériences de vie et d’en faire une sélection adéquate. Il permet de distinguer en toute chose, l’énergie de l’esprit et l’énergie de la matière.
L’intuition est la perception par l’homme et au moyen du mental ce que l’âme connaît. L’intuition ne révèle pas la manière d’alimenter l’ambition personnelle ni celle de satisfaire un désir d’avancement égoïste.
Quel critère peut nous aider à adopter l’activité qui convient ? Existe-t-il un indice révélateur nous permettant de choisir l’action juste sans nous tromper ? Beaucoup de chemin à parcourir pour passer du simple discernement qui se construit autour d’un intellect mature et aguerri à celui de discernement spirituel qui prend racine lorsqu’on se polarise sur les objectifs de l’âme. Puis viens un moment où la véritable intuition devient effective lorsqu’un contact conscient entre l’âme et son véhicule d’expression (la personnalité) devient une réalité.
Dès le départ, il faut accepter le fait que l’âme et la personnalité n’ont pas, les mêmes objectifs. Ceux de la personnalité sont normalement (je dirais instinctivement) conditionnés par les besoins de notre « JE » alors que ceux de l’âme sont au service du « NOUS UNIVERSEL » A.A. Bailey mentionne « L’intuition concerne toujours l’activité de groupe et non les petites affaires personnelles ». Cette affirmation laisse plusieurs aspirants perplexes, mais confirme l’existence d’objectifs différents. L’idée n’est pas de sacrifier le « JE », mais plutôt de mettre ses acquis au service du « NOUS » et donc des intérêts de l’âme.
Pour débuter, le choix de l’action dépend de la sage utilisation de l’intellect, d’un solide bon sens, de l’oubli du confort personnel et de l’ambition, ce qui conduit à l’accomplissement du devoir. Sans aucun doute, au fur et à mesure des progrès, se trouvent des distinctions de plus en plus subtiles. Le simple discernement entre le bien et le mal préoccupant l’âme encore enfant est suivi d’une distinction plus nuancée entre le bien, le mieux et le bien supérieur ; les valeurs morales et spirituelles doivent être envisagées avec la plus méticuleuse perception spirituelle.
Pour résoudre de tels problèmes, un discernement élémentaire précèdera un discernement de plus en plus subtil. Après le choix entre le bien et le mal, celui entre un acte égoïste et un acte désintéressé se présente aussitôt et l’âme distingue aisément. Le discernement entre le bénéfice individuel et la responsabilité de groupe élimine rapidement les autres facteurs et il est facile pour qui accepte la vraie responsabilité.
Ensuite vient la distinction entre ce qui est commode dans le domaine des affaires et de la finance et ce qui prend en considération le bien supérieur de tous. Ayant atteint un certain résultat par ces procédés d’élimination, se présentent des cas où le choix demeure, où le bon sens, la logique, la raison discriminante ne semble d’aucun secours, malgré le désir de faire le juste choix, d’agir selon les normes les plus élevées dans l’intérêt du groupe, écartant toutes les considérations personnelles.
Que faire alors ? De deux choses, l’une : Ou l’individu peut suivre son inclination et choisir, parmi les différentes alternatives, celle qui lui paraît la plus sage et la meilleure. Il a accepté les conséquences de la loi de karma et démontre un propos ferme qui est la meilleure manière pour la personnalité de se conformer aux décisions de sa propre âme. Cela implique la capacité de procéder dans le sens de la décision prise et d’en accepter les résultats sans crainte ni regret.
Ou l’individu peut attendre, se fiant à son sens intérieur de direction, certain qu’en temps voulu, il saura que peu à peu les portes se ferment ; la dernière ouverte indique la voie à suivre. L’homme ne peut en effet passer que par une seule porte. L’intuition est nécessaire pour la reconnaître : dans le premier cas, on peut se tromper et par là apprendre et s’enrichir. Dans le deuxième cas, l’erreur n’est pas possible et on ne peut agir que dans la bonne direction.
Pascal St-Denis
Inspirés des écrits d’A.A. Bailey