Le développement d’une démarche consciente

Nous cherchons tous à améliorer notre sort, et ce, même si nous connaissons des moments où nous sommes comblés par ce qui nous arrive. La démarche comporte deux avenues : matérialiste et spirituelle. Dans une très large proportion, nous explorons similairement les deux facettes. Nous voulons assurer un bien-être matériel tout en cherchant une voie de ressourcement spirituel. La différence se trouve principalement au niveau de la conscience et du résultat recherché. Dans un premier temps, la préoccupation se situe surtout au niveau de l’atteinte du bonheur par la création d’un environnement extérieur qui sait répondre à nos attentes, à nos besoins de satisfactions. Les échecs ou les manques à ce niveau font en sorte que nous devenons plus attentifs à notre monde intérieur.

Lorsque nous subissons des incidents, des maladies ou des mortalités, on se détache par obligation et non par choix et de ce fait, le détachement est perçu comme une expérience obligée particulièrement douloureuse. Nous connaissons alors l’apitoiement, la tristesse, la colère, le désir de vengeance, etc. Nous en voulons à tous et même à Dieu d’avoir perturbé le confort de notre petit univers. Pour plusieurs, ces expériences ouvrent un important questionnement sur la vie et pour eux, l’amour occupe de plus en plus une place centrale.

Malgré notre désir d’harmoniser notre existence autour de l’énergie de l’amour, nous restons conscients qu’il comporte son lot d’expériences douloureuses. D’abord, l’amour est pour nous sélectif, en ce sens qu’il devient un choix basé sur l’affection. L’on aime ou l’on n’aime pas.

Dans bien des cas, il est perçu comme quelque chose d’extérieur. Tout est dans la dépendance des évènements extérieurs. Le bonheur est confondu avec l’amour. On se rend vite compte que le bonheur est éphémère et qu’il doit constamment être renouvelé. On ne s’aime pas et des émotions nouvelles prennent place : un vide intérieur plus intense, une solitude, des dépendances. On se remet en question et l’on ne trouve pas facilement une solution à notre problème. Nous explorons d’autres avenues et nous nous tournons peu à peu vers les autres qui eux aussi sont à la recherche de nouvelles solutions. La pensée devient plus active et l’amour est de plus en plus perçu tel un état d’être une vibration ou un sentiment émotif. Nous savons que nous devons travailler à cultiver cet amour en nous. Beaucoup d’efforts sont mis en place pour apprendre à s’aimer d’abord. Les dualités sont fortes, les désirs sont toujours présents, mais la conscience s’élève. La culpabilité, les remords, les peurs, l’insécurité deviennent en opposition avec une conscience plus éveillée, un désir d’amour prenant une dimension différente. Nous apprenons à nous libérer de nos attentes envers les autres. Nous aimons encore conditionnellement tout en sachant qu’il nous faut apprendre à aimer avec détachement. L’amour envers son prochain, l’amour altruiste, l’amour dans le service deviennent des buts à atteindre. Rapidement, nous découvrons en nous-mêmes des ressources dont nous ne soupçonnions même pas l’existence. Notre sens des responsabilités nous oblige à faire appel au meilleur de nous-mêmes pour gérer les multiples situations qui meublent leur quotidien. Pour les gens en démarche consciente, le besoin de satisfaire leurs désirs personnels s’oppose au besoin de se sentir utiles et aimés par ceux qui les entourent. Pour ce faire, ils doivent mettre de côté des passions et désirs personnels de nature égoïste.

Ils deviennent présents aux autres, à leur âme, à leur conscience. Ils sont plus libres, plus détachés et leur but est de servir dans l’oubli d’eux-mêmes. Ils aspirent à « devenir » ce qu’ils ont toujours « désiré être » : des hommes libres. Dans l’action, ils intègrent progressivement le processus. Leurs actions sont proportionnelles à leur acceptation. Leur but est de devenir libres de toute attache. Ils savent qu’ils doivent gagner cette liberté. Le détachement est maintenant une qualité souhaitée. Après avoir été physiquement, émotionnellement et mentalement plus ou moins perturbés, ils savent qu’ils doivent tendre à l’équilibre, au calme et à la sérénité. L’amour pourra alors traverser leurs corps et l’énergie pourra circuler librement et irradier une force qui aura un puissant effet sur l’humanité. C’est à ce niveau que l’amour devient révélation et que l’être humain devient réellement conscient du pouvoir de l’universalité ; base même de la conscience de l’âme.

Pascal St-Denis

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