Plus nous pénétrons la structure subtile de l’homme, plus nous parlons d’énergie et plus nous devons adapter notre manière de penser à cet effet. Avant de poursuivre, il serait sage d’établir les nuances entre une énergie qui circule librement et une énergie qui est emprisonnée ou acquise par une forme quelconque. L’énergie possède deux tendances bien distinctes :
Elle est libre et joue un rôle d’influence sur les formes qu’elle traverse,
elle est acquise par une forme et agit en tant que force en mesure d’être puissamment exprimé.
À la base, tout est énergie, mais, en faisant ressortir les subtiles nuances qui existent entre une énergie libre et une énergie acquise, nous améliorons, si je puis dire, notre capacité à suivre le fil de l’énergie.
La force est une énergie intégrée ou acquise. Elle est limitée et emprisonnée dans une forme quelconque (un corps, un plan, un organe, un champ de conscience). L’énergie libre est un courant qualifié issu d’un plan plus subtil, d’une forme plus vaste et plus inclusive, qui fait sentir son impact sur ces forces prisonnières.
L’énergie est plus subtile et plus puissante que la force sur laquelle elle exerce son impact ou avec laquelle elle prend contact. Nous parlons ici d’une énergie qui circule de haut en bas parce que nous l’abordons dans un contexte évolutif qui concerne la relation de l’âme avec son véhicule d’expression. La force est moins puissante, mais elle est ancrée et acquise alors que l’énergie passe telle un courant d’influence qui est accepté ou rejeté par nous. Ce mot donne la clef pour résoudre le problème des relations réciproques d’énergies. Lorsque les deux énergies se rencontrent, l’énergie libre est moins efficace dans une sphère limitée, car la force qui s’y trouve crée une résistance qui amoindrit le travail de l’énergie libre. En essence, elle est plus puissante parce que plus subtile et moins grossière, mais, en réalité, elle est moins efficace, car elle n’est pas acquise. Réfléchissez à ce point et permettez-moi de donner un exemple.
Au cours de l’évolution, nous avons longuement utilisé l’énergie du plexus solaire (la conscience du soi égoïste). Nous l’avons centralisé et nous y sommes habitués. En général, dans notre vie, cette énergie est plus puissante que celle du centre cardiaque, laquelle ne fait que commencer lentement, très lentement, à entrer en jeu. Sous un autre angle, les énergies de la personnalité (force) sont bien plus puissantes que l’énergie de l’âme (influence) pour conditionner la vie de la moyenne des hommes. Depuis des lunes, l’âme s’est efforcée à établir le contrôle de la personnalité, mais, jusqu’à une époque très tardive du cycle de manifestation, elle n’y est pas parvenue. Pourtant, en dernière analyse, les énergies du cœur et de l’âme sont infiniment plus puissantes que celles du plexus solaire ou de la personnalité. Toutefois, durant des éons, les énergies du centre cardiaque et de l’âme ont été dépourvues de véhicules de réponse dans les trois mondes. Aujourd’hui, les énergies qualifiées, en provenance de l’âme, commencent à s’intégrer aux composantes humaines. Beaucoup de personnes s’ouvrent à ces influences supérieures et en font l’expérience dans le quotidien. Ils sont en « devenir ».
Encore une fois, cette différence fondamentale entre force et énergie confirme que pour être en mesure de saisir l’influence de l’âme, l’épuration des composantes humaines demeure la seule voie possible.